Le tribunal de Bamako a reconnu l'accusé coupable d'actes de terrorisme, d'association de malfaiteurs, de meurtre, de vol qualifié et de possession illégale d'armes à feu, a indiqué la mission dans un communiqué. L'attaque, le 22 février 2019, de cinq casques bleus sur la route de Siby (44 kilomètres au sud-ouest de Bamako) avait fait trois morts. A l'époque, un élu de Siby avait indiqué à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, il s'agissait non pas d'une attaque terroriste mais "d'un braquage qui a mal tourné". "Ce sont des Casques bleus de l'ONU permissionnaires qui allaient en Guinée. Ils ont été braqués par des malfrats qui visiblement ont paniqué et ont tiré", avait assuré cet élu. La peine de mort n'est plus appliquée au Mali depuis qu'un moratoire sur les exécutions a été institué en 1980. La mission de l'ONU, connue sous son acronyme MINUSMA, fait l'objet d'une pression accrue depuis que la France, présente militairement au Mali pendant neuf ans, a retiré ses dernières troupes du pays en août. Elle a été créée par les Nations unies en 2013 pour aider à la stabilisation d'un état menacé d'effondrement sous l'assaut des jihadistes, mais depuis la situation sécuritaire n'a fait que se dégrader. Dans un rapport publié ce mois-ci, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a estimé que la mission de ses casques bleus n'était "pas viable" sans davantage de personnel. "Ce procès s'inscrit dans le cadre des efforts de la MINUSMA pour améliorer la réponse judiciaire aux attaques contre les Casques bleus", a indiqué la mission dans son communiqué. Mi-décembre, la mission comptait 12.388 militaires et 1.598 policiers internationaux. Elle a enregistré 165 décès depuis 2013.
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