Les principaux partis d'opposition ont boycotté ce scrutin visant à désigner les 65 députés de l'Assemblée nationale, déjà dominée de longue date par l'Union pour la majorité présidentielle (UMP), le parti du président Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999. L'UMP était le seul parti à se présenter dans les six circonscriptions de ce pays d'environ un million d'habitants. Face à lui, l'Union pour la démocratie et la justice (UDJ), ne concourait que dans deux circonscriptions. L'UMP occupait 58 sièges dans l'Assemblée sortante, contre 5 pour l'UDJ. "En raison de l'absence de toute contestation de la part des deux parties, le Conseil constitutionnel ne pourra que confirmer les résultats provisoires à savoir : 58 sièges pour l'UMP et 7 pour l'UDJ", a déclaré Alexis Mohamed, conseiller spécial auprès du président. Le ministre de l'Intérieur a annoncé ces résultats préliminaires samedi. "Cette victoire, c'est celle de l'espoir face au pessimisme, de l'unité et de la cohésion face à la haine et à la division. Cette victoire, c'est celle de Djibouti et des Djiboutiens", a dans la foulée déclaré samedi le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed. Alexis Mohamed a précisé que l'UDJ a un temps envisagé de contester une partie de ces résultats, avant de se raviser. "Le Conseil constitutionnel a 15 jours pour confirmer ou infirmer les résultats. Cependant, ceci peut se faire bien avant dès lors qu'il n'existe aucune contestation de la part des deux parties", a ajouté le conseiller du président. Quelque 230.000 électeurs étaient appelés à désigner leurs députés, élus pour cinq ans lors d'un vote à un tour. Djibouti, ancienne colonie française jusqu'à son indépendance en 1977, est un Etat stable en plein coeur d'une région troublée et qui suscite l'intérêt des grandes puissances. Il accueille notamment des bases militaires américaine, française et chinoise. Les cinq mandats de M. Guelleh ont été marqués par un exercice du pouvoir autoritaire ainsi que par un développement des infrastructures logistiques, Djibouti tirant profit de sa situation stratégique à l'entrée de la Mer Rouge. En toile de fond de ce scrutin se dessine le sujet hautement sensible de la succession de M. Guelleh, 75 ans, qui ne pourra pas se représenter en 2026 selon la Constitution.
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