"Le ministre russe des Affaires étrangères #Lavrov est en Afrique, non pas pour voir (des léopards) mais pour affirmer sans ambages que les partenaires de l'#Ukraine +veulent détruire tout ce qui est russe+", a tweeté le ministère allemand des Affaires étrangères, en allusion au choix de Berlin de livrer à Kiev 14 chars Leopard 2. En quête de soutiens, Sergueï Lavrov était au même moment en Angola, troisième pays de sa tournée africaine. Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'Union africaine, a réagi en demandant sur Twitter si la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock était également "venue voir des animaux" lors de sa visite en janvier au siège de l'UA en Ethiopie. "Ou bien le continent africain, ses habitants et sa faune ne sont-ils qu'une blague pour vous?", a-t-elle ajouté. Confus, le ministère allemand des Affaires étrangères a affirmé être "désolé" et que le tweet n'était "en aucun cas destiné à offenser" quiconque mais à dénoncer "les mensonges que la Russie utilise pour justifier sa guerre d'agression" en Ukraine. "Dont acte. Penser à une autre race allemande de léopards nous a peut-être fait passer à côté de l'interprétation que vous relevez", a ajouté le ministère à l'intention de Zainab Usman, directrice du programme Afrique au centre de réflexion Carnegie Endowment for International Peace, qui avait jugé le tweet allemand inélégant. "Utiliser des stéréotypes horribles sur l'Afrique", assimilée à un vaste territoire d'animaux sauvages dans la brousse, "pour une pique politique à un adversaire dans une guerre européenne ne vous fera pas gagner d'amis africains", a estimé Zainab Usman.
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