Vers 1H00 du matin (minuit GMT), sept hommes équipés d'armes de guerre ont attaqué successivement les villages de Namangu, Zamoi et Banda, a déclaré à l'AFP Marcellin Mazale Lekabusiya, administrateur du territoire d'Ango, dans la province du Bas-Uélé. Au total, 25 jeunes de 12 à 18 ans, dont sept filles, ont été enlevés par "ces hommes armés non encore identifiés", a-t-il ajouté par téléphone depuis Kisangani, dans la province voisine de la Tshopo. Une dizaine de maisons ont été pillées et une boutique dévalisée, a précisé l'administrateur. Selon lui, trois hommes adultes avaient aussi été enlevés à Namangu mais ont ensuite été relâchés. Une enquête est en cours pour déterminer l'identité des assaillants et tenter de retrouver les otages, a-t-il expliqué. Les villages attaqués sont situés à environ 180 km de la frontière avec la République centrafricaine. La Centrafrique est le théâtre depuis 2013 d'une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d'intensité depuis 2018. Elle a opposé dans les premières années des milices à majorité musulmane coalisées au sein de l'alliance Séléka, à d'autres - les anti-balakas - dominées par les chrétiens et animistes. Les deux camps ont été accusés par l'ONU de crimes de guerre et contre l'humanité. Du côté congolais, le Bas-Uélé a été secoué au début des années 2000 par des attaques de la brutale rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA). Fondée dans les années 1980 par l'ex-enfant de choeur Joseph Kony en vue d'instaurer un régime fondé sur les Dix Commandements, la LRA a terrorisé pendant 30 ans de larges zones d'Afrique centrale en kidnappant des enfants, mutilant des civils à grande échelle et asservissant des femmes. "Cela fait très longtemps que la LRA n'opère plus" dans la zone, a relevé M. Mazale.
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