Abdalle Ahmed Mumin, également secrétaire général du Syndicat des journalistes somaliens (SJS), avait été arrêté en octobre, peu après une décision du gouvernement de renforcer la répression contre les médias, accusés de participer à la propagande des islamistes radicaux shebab. En février, un tribunal avait condamné Abdalle Ahmed Mumin à deux mois de prison mais il avait été libéré dans la foulée, à la surprise générale. Le bureau du procureur général a affirmé mardi que cette libération n'avait aucune base légale et a précisé dans un communiqué que "les forces de police somaliennes, suivant une décision de justice ont renvoyé (Abdalle Ahmed Mumin) en prison le 23 février". Mohamed Ibrahim, président du SJS, a déclaré à l'AFP que "la nouvelle arrestation d'Abdalle Ahmed Mumin, secrétaire général du SJS, est illégale". "Nous le condamnons et appelons à sa libération", a-t-il conclu. Fin 2022, le syndicat SJS et quatre autres groupes de défense des médias avaient protesté contre la décision du gouvernement de réprimer plus sévèrement les médias, estimant qu'elle allait restreindre la liberté d'expression. L'ONG Reporters sans frontières (RSF) classe la Somalie au 140e rang (sur 180 pays) de sa liste mondiale de la liberté de la presse avec plus de 50 journalistes tués dans le pays depuis 2010. Selon RSF, la Somalie (17 millions d'habitants) est le pays le plus dangereux pour les journalistes en Afrique. Ils sont principalement menacés par les shebab liés à Al-Qaïda qui tentent de renverser le gouvernement soutenu par la communauté internationale, mais les autorités sont également accusées de violer meurs droits.
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