"210 civils ont été tués et 680 autres blessés" dans la ville disputée de Las Anod, a déclaré lors d'une conférence de presse Abdirahim Ali Ismail. Un précédent bilan, donné le 23 février par le directeur d'un hôpital de la ville, faisait état de 96 morts. Ancien territoire britannique, le Somaliland a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, un acte non reconnu par la communauté internationale. Cette région connaîssait depuis une relative stabilité alors que la Somalie a été ravagée par des décennies de guerre civile et d'insurrection islamiste. Des tensions politiques ont cependant émergé ces derniers mois, menant à des combats entre les forces somalilandaises et des milices loyales au gouvernement somalien, principalement dans la région de Las Anod, revendiquée à la fois par le Somaliland et son voisin du Puntland, une autre région somalienne. Les dernières violences ont débuté il y a 24 jours, le 6 février, quelques heures après que des chefs coutumiers eut publié une déclaration s'engageant à soutenir "l'unité et l'intégrité de la République fédérale de Somalie", exhortant les autorités du Somaliland à retirer leurs forces de la région. Un cessez-le-feu a été décrété le 10 février par les autorités, mais les deux parties s'accusent mutuellement de l'avoir enfreint. Le 28 février, un hôpital où intervient Médecins sans frontières (MSF) avait été visé "pour la quatrième fois en trois semaines", selon l'ONG. "Ce à quoi nous assistons aujourd'hui est une situation désespérée où la souffrance humaine (...) est immense", selon MSF.
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