Les attaques de dimanche ont été lancées contre trois villages d'Ituri, alors que celle menée dans la nuit du 22 au 23 janvier avait ciblé une localité de la province voisine du Nord-Kivu. Un attentat à la bombe dans une église pentecôtiste du Nord-Kivu, également attribué aux ADF (Forces démocratiques alliées), avait fait le 15 janvier au moins 14 morts. Les ADF, rebelles musulmans d'origine ougandaise, sont actifs dans ces deux provinces et considérés comme l'un des groupes armés les plus meurtriers de l'est de la RDC. Le groupe jihadiste Etat islamique les présente comme sa branche en Afrique centrale. "Il y a eu des attaques simultanées ce dimanche de 04h00 à 05h00 dans 3 villages sur le tronçon Komanda-Luna en chefferie (regroupement de villages) de Walese Vonkutu", a relaté Dieudonné Malangai, acteur de la société civile de cette chefferie en territoire d'Irumu. "Au village Manyala, nous avons retrouvé sept corps (...), à Ofay, il y a huit morts dont sept femmes", a-t-il précisé à l'AFP, soulignant que ce bilan était provisoire. Une source humanitaire a confirmé sept morts à Manyala et "au moins huit" à Ofay. "Ces rebelles ADF ont aussi attaqué le village Bandibese, mais ils ont trouvé une résistance des militaires qui sont intervenus et donc là, il n'y a eu aucun civil tué", a encore indiqué M. Malangai. "Nous sommes fatigués de donner le nombre de morts tous les jours", a-t-il déploré. Pour tenter de stopper les violences, le gouvernement a placé en mai 2021 le Nord-Kivu et l'Ituri en "état de siège", une mesure exceptionnelle qui a remplacé les administrateurs civils par des policiers et militaires. Depuis fin 2021, une opération conjointe entre les armées congolaise et ougandaise cible par ailleurs les ADF en territoire congolais. Mais les violences continuent. Outre les ADF, de nombreux autres groupes armés écument ces deux provinces, notamment la milice communautaire Codeco en Ituri. Celle-ci est accusée d'avoir tendu vendredi à l'armée congolaise une embuscade qui, selon l'armée, a tué cinq soldats dont deux colonels. La force de l'ONU en RDC a évoqué de son côté 15 militaires tués, une source sécuritaire établissant le bilan, sous couvert d'anonymat, à 17 morts.
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