"Notre pays étant lié à la France par son histoire, ses relations économiques et diplomatiques, cette visite est pour nous l'occasion de partager les préoccupations et les attentes de la société civile en matière de droits humains", écrit dans une déclaration le Consortium des associations pour la promotion et la gouvernance démocratique et l'Etat de droit (CAPGED). Ce consortium, composé de six ONG, estime notamment que "la séparation des pouvoirs demeure un chantier inachevé, en ce sens que les pouvoirs législatif et judiciaire sont inféodés à l'exécutif". Il affirme aussi assister depuis une vingtaine d'années à "un rétrécissement de l'espace civique: pas de libertés d'association, de rassemblement, d'expression et de manifestation". Dans leur déclaration, les ONG déplorent aussi disparitions forcées, exécutions sommaires, prisons "mouroirs"... Au sujet des libertés, la société civile invite Emmanuel Macron, lors du tête-à-tête prévu avec Denis Sassou Nguesso (qui cumule quelque 39 ans au pouvoir), à "plaider pour la libération du général Jean-Marie Michel Mokoko et d'André Okombi Salissa". Respectivement ancien chef d'Etat-major des armées congolaises et ex-ministre, ces deux personnalités ont été condamnées à 20 ans de prison ferme après la présidentielle de 2016 qu'elles ont perdue et contestée. "Le président Macron ne vient que pour quelques heures à Brazzaville", a regretté Franck Charlin Tchibinda, de l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH). "La société civile n'aura pas le temps de discuter avec lui", a-t-il déclaré à l'AFP. Or, "on a beaucoup de choses à mettre sur la place", a-t-il ajouté. En tournée en Afrique centrale, Emmanuel Macron doit passer quelques heures vendredi après-midi à Brazzaville, après des étapes à Libreville et Luanda et avant Kinshasa.
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