"La détention préventive de ces deux suspects a été prolongée respectivement de deux et un mois", a annoncé le parquet fédéral belge dans un communiqué. Tant l'élue grecque, incarcérée depuis près de trois mois, que le Belge, lui aussi un eurodéputé suspendu du groupe Socialistes et Démocrates (S&D), nient les accusations. Ils avaient fait appel de leur maintien en détention décidé le 16 février par la chambre du conseil de Bruxelles, une juridiction de contrôle de l'instruction. Maxim Töller, l'avocat de Marc Tarabella, inculpé et écroué le 11 février, a réaffirmé vendredi que son client était "innocent". "Nous continuerons à nous battre pour faire sortir un innocent de prison (...), il n'a rien à se reprocher et n'a jamais reçu d'argent ou de cadeaux en échange de ses opinions", a réagi l'avocat dans un communiqué transmis à la presse. Dans cette enquête retentissante, trois personnes sont actuellement en détention provisoire en Belgique, soupçonnées d'avoir intercédé en faveur de puissances étrangères dans les décisions du Parlement européen depuis plusieurs années, moyennant des versements d'argent. Il s'agit de Mme Kaili, de M. Tarabella et de Pier Antonio Panzeri, un ancien eurodéputé (2004-2019) et personnage central dans ce dossier. Ce "repenti" a négocié une peine de prison limitée en échange de l'engagement à livrer aux enquêteurs tout ce qu'il sait du système de corruption qu'il a admis avoir orchestré. Un quatrième suspect, l'eurodéputé italien Andrea Cozzolino, a été arrêté puis assigné en résidence le 11 février en Italie. Il conteste devant les tribunaux italiens sa remise à la Belgique en vertu d'un mandat d'arrêt international. Enfin, l'assistant parlementaire Francesco Giorgi, un proche de M. Panzeri et compagnon de Mme Kaili, a été placé sous bracelet électronique fin février après plus de deux mois de détention en Belgique. Il faisait partie de la première vague d'interpellés, le 9 décembre à Bruxelles, quand les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d'euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises. Le Qatar et le Maroc ont fermement nié ces trois derniers mois être à l'origine d'une quelconque corruption.
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