"Il s'est entretenu avec son homologue centrafricain en marge du sommet One Forest avec la facilitation du Gabon", a indiqué la présidence française sans autre précision. La République centrafricaine veut "retisser les liens de confiance" avec la France, avait indiqué en janvier à l'AFP son nouvel ambassadeur à Paris Flavien Mbata, après plus d'un an de vacance du poste. Paris dénonce des campagnes de désinformation, qui seraient alimentées depuis Moscou et nourrissent dans le pays le sentiment antifrançais. La France déplore en particulier l'emprise croissante du groupe de mercenaires russe Wagner, accusé par l'ONU de graves violations des droits de l'Homme en RCA. "La quintessence du message, c'est la volonté du président Touadéra de retisser les liens de confiance entre la France et la République centrafricaine", avait ajouté l'ambassadeur, précisant qu'il s'agissait de rendre cette relation "plus dynamique" et de "la diversifier" en l'étendant au-delà du secteur économique, au secteur culturel ou sportif par exemple. En décembre, les 47 derniers militaires français déployés en Centrafrique sont partis. Ce retrait avait été décidé par Paris à l'été 2021 précisément face au rôle grandissant du groupe Wagner dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Ancienne puissance coloniale, la France avait déployé en 2013 plus d'un millier de soldats en Centrafrique dans le cadre de l'opération Sangaris, avec le feu vert de l'ONU, pour y faire cesser les violences intercommunautaires. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, a duré jusqu'en 2016. A la faveur du vide créé par le départ du plus gros des troupes françaises, Moscou a dépêché dans le pays des "instructeurs militaires" en 2018, puis des centaines de paramilitaires en 2020 à la demande de Bangui, confrontée à une rébellion menaçante.
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