Cette mise en garde survient au lendemain du refoulement à l'aéroport de Tunis, selon l'UGTT, d'un dirigeant syndicaliste espagnol, Marco Perez Molina, qui devait participer à la manifestation prévue samedi contre les politiques du président Saied. "L'UGTT est libre d'organiser des manifestations (...) mais elle n'est pas libre d'inviter des étrangers pour y participer", a martelé le président lors d'un entretien avec le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, selon une vidéo publiée sur la page officielle de la présidence. "Certains veulent inviter des étrangers à participer à des manifestations en Tunisie et cela est totalement inacceptable", a-t-il ajouté, affirmant que son pays "n'est pas un domaine sans maître". Le 18 février, M. Saied avait déjà ordonné l'expulsion de la plus haute responsable syndicale de l'Union européenne, Esther Lynch, pour des déclarations qualifiées par Tunis d'"ingérence flagrante" lors de sa participation dans une manifestation de l'UGTT à Sfax (centre-est). L'UGTT, très influente sur la scène politique, est engagée dans un bras de fer avec M. Saied depuis l'interpellation le 31 janvier d'un responsable syndical dans la foulée d'un discours du président dénonçant une instrumentalisation du droit de grève "à des fins politiques". L'UGTT travaille depuis janvier une initiative pour "sauver le pays" au sein d'un "Quartette" avec la Ligue tunisienne des droits de l'homme, l'Ordre des avocats et l'ONG socio-économique FTDES, sur le modèle de celui récompensé en 2015 par le Prix Nobel de la Paix pour son rôle dans la transition démocratique tunisienne.
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