M. Loukachenko est visé tout comme son homologue zimbabwéen Emmerson Mnangagwa par des sanctions américaines. Plusieurs de leurs collaborateurs et membres de leur famille sont également concernés. "Les sanctions contre le Bélarus et le Zimbabwe ne sont pas qu'une malédiction mais aussi un bienfait, car sans elles, le Zimbabwe poursuivrait peut-être des échanges commerciaux avec l'Occident en vendant ses ressources naturelles", a déclaré M. Loukachenko lors d'une conférence de presse dans la capitale zimbabwéenne, Harare. "En raison des sanctions, le Zimbabwe fait du commerce avec le Bélarus et nous en sommes heureux", a-t-il poursuivi, se disant prêt à fournir au pays d'Afrique australe "tout ce dont il a besoin". Le Bélarus a livré ces dernières années des centaines de tracteurs au Zimbabwe (61 millions d'euros) dans le cadre d'un programme de mécanisation de son secteur agricole. Alexandre Loukachenko est un allié proche du président russe Vladimir Poutine et soutient l'invasion russe de l'Ukraine. Au pouvoir depuis presque 30 ans, il a brutalement réprimé les manifestations contre sa réélection en 2020. M. Mnangagwa est arrivé au pouvoir en 2017, après qu'un putsch militaire a évincé son prédécesseur Robert Mugabe, président depuis 1987. Accusé de corruption, de violations des droits humains et de répression de ses opposants politiques, il est candidat à sa réélection cette année. Son parti, la Zanu-PF, est au pouvoir depuis 43 ans et "nous continuerons à gagner", a-t-il assuré mardi. En 2021, l'Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), un consortium de journalistes d'investigation, a dévoilé les liens entre la famille Loukachenko et un projet de mine d'or au Zimbabwe.
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