Cet avocat, Moussa Sarr, avait indiqué que 14 personnes, dont le député Guy Marius Sagna, avaient été arrêtées et emmenées au commissariat central de Dakar après être venues devant l'ambassade de Tunisie munies de lettres de protestation après les propos du président tunisien contre l'immigration clandestine provenant d'Afrique subsaharienne. "Guy et les 13 autres ont été libérés par la police à 5 heures du matin", a déclaré l'avocat à l'AFP. Samedi, il avait indiqué que les 14 personnes avaient été arrêtées pour "participation à une manifestation interdite". Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a confirmé leur libération dimanche. Cet incident fait suite à l'indignation suscitée par les propos du président tunisien Kais Saied. Le 21 février, M. Saied avait affirmé que la présence en Tunisie de "hordes" d'immigrés clandestins provenant d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays. Les personnes arrêtées samedi appartiennent à diverses organisations qui avaient appelé leurs membres à apporter des lettres de protestation à l'ambassade de Tunisie, après l'interdiction par les autorités sénégalaises d'un rassemblement prévu samedi. "Nous (...) venons par cette présente lettre protester contre la chasse aux Africains noirs en cours en Tunisie après les propos racistes et haineux du président tunisien", selon les termes de l'une des lettres d'un militant consultée par l'AFP. Des centaines de ressortissants de Guinée, du Mali et de Côte d'Ivoire ont été rapatriés de Tunisie dans des avions envoyés par leurs gouvernements. Samedi, près de 300 Maliens et Ivoiriens ont rejoint leurs pays après avoir été rapatriés pour fuir des agressions et des manifestations d'hostilité.
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