En tout, 580.000 dollars en liquide, censés correspondre selon le président à la vente de vingt buffles, avaient été cachés fin 2019 dans son somptueux domaine rural appelé "Phala Phala" (nord-est), avant d'être dérobés deux mois plus tard par des cambrioleurs. Or l'homme d'affaires soudanais Hazim Mustafa, qui a raconté à plusieurs médias britanniques être l'acheteur des buffles en question, n'aurait pas déclaré cette forte somme d'espèces à la douane, comme l'exige la loi, à son arrivée en Afrique du Sud. Les services fiscaux sud-africains (SARS) affirment qu'"après une recherche approfondie", la preuve que l'argent a été déclaré à la douane "n'a pas pu être trouvée et/ou pourrait ne pas exister". Le communiqué ne cite pas nommément M. Mustafa, évoquant "un certain voyageur". Mais il a été publié en réponse à une demande d'information déposée en ce sens par le principal parti d'opposition (DA). Le porte-parole du président Ramaphosa, Vincent Magwenya, a déclaré que "l'obligation de déclarer l'argent (...) incombait à l'acheteur à son arrivée et non à la direction de la ferme pendant la réception du paiement". N'empêche que ce nouvel élément s'ajoute aux questions troublantes autour de ce scandale, qui a éclaté en juin, ternissant l'image du président qui avait promis d'éradiquer la corruption en arrivant au pouvoir. Et qui risque de continuer à le gêner s'il brigue un second mandat l'an prochain. "Nous savons maintenant que le président a caché des dollars sales, entrés illégalement dans le pays", a réagi le président du DA, John Steenhuisen.
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