"La fin des accords diplomatiques, non !", a déclaré le capitaine Traoré dans un entretien télévisé accordé à des journalistes burkinabè. "Il n'y a pas de rupture des relations diplomatiques ou de haine contre un Etat particulier", a-t-il ajouté. Il a affirmé qu'il y avait eu rupture d'un accord militaire sur la présence des forces spéciales françaises à Ouagadougou. "C'est juste un processus qui a été enclenché et ça n'a rien à voir avec la diplomatie", selon lui. Il a par ailleurs démenti la présence de mercenaires russes de la société Wagner au Burkina, en proie à la violence jihadiste depuis 2015 et où les violences se sont multipliées ces derniers mois. "On a entendu partout que Wagner est à Ouagadougou, j'ai même demandé à certains +ah bon, ils sont où?+", a déclaré le capitaine Traoré dans cet entretien. "Nous avons nos Wagner, ce sont les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils de l'armée) que nous recrutons. Ce sont eux nos Wagner", a-t-il expliqué. Le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir le 30 septembre par un coup d'Etat, a estimé que le rapprochement du Burkina avec la Russie était perçu "forcément de façon politique, mais nous sommes là pour une mission, c'est la sécurité, c'est la mission première". "Nous voulons vraiment scruter d'autres horizons, parce que nous voulons des partenariats gagnant-gagnant", a-t-il dit. "Nous ne voulons pas de partenariats pas clairs, un peu flous ou déséquilibrés", a-t-il ajouté. Il a affirmé que "tout ce que le peuple veut, c'est sa souveraineté, vivre dignement". "Ça ne veut pas dire quitter un pays pour un autre". Et si un pays vient "pour nous coloniser, nous dominer, nous ne serons pas d'accord".
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