"Oui, il est nécessaire de coopérer avec la Tunisie, même si les déclarations du président sont très inquiétantes", a déclaré jeudi la commissaire suédoise, interrogée à son arrivée à une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Bruxelles. "La Tunisie est un pays clé pour la coopération lorsqu'il s'agit d'empêcher le trafic de migrants, lorsqu'il s'agit de réadmettre les ressortissants tunisiens qui viennent ici et qui ne sont pas éligibles à la protection internationale, mais aussi d'investir dans des voies légales" de migration, a-t-elle ajouté. Le 21 février, M. Saied a affirmé que la présence de "hordes" d'immigrés clandestins provenant d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays. Après ce discours, condamné par des ONG comme "raciste et haineux", des ressortissants d'Afrique subsaharienne ont fait état d'une recrudescence d'agressions à leur encontre et se sont précipités par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriés. Des pays tels que le Mali, la Guinée, la Côte d'Ivoire ont affrété des avions pour rapatrier leurs ressortissants. Dans un apparent souci d'apaisement, M. Saied a affirmé lors d'une entrevue avec le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo, qui faisait escale à Tunis, que les Africains présents en Tunisie étaient des "frères", selon une vidéo diffusée mercredi par la présidence tunisienne. La Tunisie est considérée par l'UE comme un "partenaire clé", avec l'Egypte, pour la prévention des "départs irréguliers" de migrants et les sauvetages en mer, a indiqué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans une lettre adressée le 6 mars à la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.