Une insurrection jihadiste sévit depuis plus de treize ans dans le nord-est du Nigeria, où les groupes Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) contrôlent des pans du territoire et multiplient les attaques contre l'armée. Ils s'en prennent aussi à des civils, notamment des bûcherons, des agriculteurs et des pêcheurs, qu'ils accusent d'espionner pour le compte de l'armée et des milices locales qui les combattent. Mercredi, vers 16H00 locales, une dizaine de combattants présumés membres de Boko Haram ont ouvert le feu sur un groupe de pêcheurs en périphérie du village de Guggo, proche de la ville de Dikwa, dans le nord de l'Etat du Borno, selon trois sources locales. "Nous avons retrouvés 37 corps cette nuit dans la rivière et dans la végétation", a affirmé le responsable d'une milice locale soutenue par le gouvernement et qui combat les jihadistes, Babakura Kolo. "La recherche d'autres éventuelles victimes se poursuit", a-t-il ajouté. Les combattants jihadistes ont tendu une embuscade aux pêcheurs et ont poursuivi ceux qui tentaient de s'échapper, selon un autre responsable de milice, Umar Ari qui a communiqué le même bilan. Trois pêcheurs ont réussi à prendre la fuite et ont pu prévenir les autorités. Abdullahi Kyari, un habitant du village contacté par l'AFP, a donné le même bilan. Ni l'armée ni les autorités locales n'ont répondu aux sollicitations de l'AFP. Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés, selon l'ONU. La violence jihadiste a depuis essaimé au Niger, Tchad et Cameroun voisins.
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