Des bureaux de vote témoins ont été mis à contribution partout dans le pays, notamment plusieurs à Lagos, la capitale économique, afin de tester cette reconnaissance biométrique introduite par la Ceni pour mettre fin à la fraude lors de scrutins en 2015 et 2019, quelques ratés à la clef. Des électeurs enthousiastes, munis de leur carte d'électeur, se sont présentés à l'exercice et leurs données biométriques ont été relevées par des fonctionnaires de la Ceni qui ont exprimé l'espoir que le test améliorerait leur préparation aux élections. Les élections au Nigeria sont régulièrement émaillées de violences, de plaintes pour fraude et de contestations judiciaires depuis le retour à la démocratie en 1999, après des décennies de régime militaire. Le 25 février, les électeurs doivent choisir un successeur au président Muhammadu Buhari, qui ne peut se représenter après deux mandats. Les principaux candidats sont Bola Tinubu, du parti au pouvoir l'APC, Atiku Abubakar, du principal parti d'opposition le PDP, et l'outsider Peter Obi, du parti travailliste. Les gouverneurs et les parlementaires seront élus deux semaines plus tard. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 215 millions d'habitants, est gangrené par la corruption, les inégalités criantes et une insécurité quasi-généralisée. Il est en outre confronté depuis quelques semaines à de graves pénuries de billets de banque et d'essence qui pourraient menacer le scrutin.
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