Un cessez-le-feu devait avoir lieu mardi dans "dans toute la région orientale de la RDC", selon le dernier calendrier de cessation des hostilités annoncé le 3 mars à Luanda par la présidence angolaise, désignée médiatrice par l'Union africaine dans cette crise. Mais dès le lendemain, la rébellion du M23 a de nouveau avancé sur le terrain. "La France appelle tous ceux qui le peuvent, qui ont pu apporter leur soutien extérieur aux groupes armés et notamment le Rwanda à tout faire pour que ce cessez-le-feu soit aujourd'hui respecté", a déclaré Anne-Claire Legendre, lors d'un point de presse. Elle a ajouté que "respecter les engagements" s'appliquait "particulièrement au M23" et exhorté tous les acteurs "à prendre leur responsabilité". La porte-parole a martelé que la France poursuivait ses efforts pour que ce cessez-le-feu soit respecté. Le cas échéant, "l'examen" de prises de sanctions pourrait "se justifier", conformément à ce que le président français Emmanuel Macron a récemment déclaré. Le chef d'Etat français en visite à Kinshasa le 4 mars n'a pas clairement condamné le Rwanda, comme le lui demandaient les Congolais, mais a lancé de fermes mises en garde, y compris à Kigali. La RDC accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, qui s'est emparée depuis 2022 de vastes pans de territoire de la province du Nord-Kivu, région riche en minerais. Des experts de l'ONU ont corroboré ce soutien et plusieurs chancelleries occidentales l'ont dénoncé, bien que Kigali s'en défende. Le ministère français des Affaires étrangères a également condamné ce soutien, mais Kinshasa attend de Paris des mesures concrètes contre Kigali.
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