Au moins un enfant et un adulte ont péri quand l'Esther Miracle, un navire mixte de transport de passagers et de fret qui reliait Libreville au port pétrolier de Port-Gentil a coulé en pleine nuit à quelques encablures des côtes. Le bilan livré le jour même par le gouvernement évoquait 28 disparus sur les 151 occupants, passagers et équipage. Il a été revu à la baisse à 26 disparus, 123 personnes ayant pu être secourues, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le gouvernement sur sa page Facebook, précisant toutefois que "les opérations de recherches se poursuivent en mer". "Si, à la tombée de la nuit, nous n'avons retrouvé personne il faudra malheureusement considérer qu'il y a de fortes chances que les disparus soient décédés", avait cependant expliqué à l'AFP jeudi après-midi le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat. Un certain délai légal est toutefois requis avant de déclarer ces personnes décédées. Sur instruction du président Ali Bongo Ondimba, le gouvernement se réunit spécialement vendredi matin sur le cas de ce naufrage tragique, a indiqué la présidence à l'AFP. Les autorités devraient ensuite annoncer un bilan définitif. Dans l'attente des conclusions d'une enquête ouverte jeudi sur les causes du naufrage, le gouvernement a suspendu à titre conservatoire les voyages de nuit pour tous les navires de passagers et ordonné un "audit de toutes les unités navales dédiées au transport de passagers" dans le pays. Le navire, dont on ignore la date de construction - la compagnie privée propriétaire, Royal Cost Marine (RCM), ne répond pas aux appels - et qui avait été acheté et inauguré sur cette ligne en novembre dernier, transportait "134 passagers adultes, quatre enfants de moins de six ans, 10 membres d'équipage et trois agents des forces de défense", selon le gouvernement. Parmi les rescapés, "50 restent en observation" à l'hôpital, ajoute la même source. La très grande majorité portaient des gilets de sauvetage parmi les dizaines que l'AFP a vu débarquer à Libreville jeudi matin de pirogues de pêcheurs, d'un patrouilleur de l'armée et d'une grande barge d'une compagnie de logistique pétrolière qui croisait non loin du naufrage, venus à leur secours.
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