Le pilier de la house locale, accompagné cette fois de la chanteuse noire Nomcebo Zikode et l'artiste blanc Wouter Kellerman, a surclassé dans la catégorie meilleure performance musicale internationale une star de l'industrie sur le continent et roi de l'afrobeat, le Nigérian Burna Boy. Flûtes et de rythmes traditionnels, le titre "Bayethe" signifie "Acclamez" en zoulou. Le président Cyril Ramaphosa a décerné au trio sur Twitter ses "applaudissements" pour leur contribution "à placer l'Afrique du Sud une nouvelle fois sur la scène mondiale". Le parti historique au pouvoir, l'ANC, s'est fendu d'un communiqué pour remercier les "formidables fils et filles de la nation qui portent haut le drapeau sud-africain" et font connaître "notre culture et notre patrimoine au monde". Le ministère de la Culture a souligné une créativité qui "ne fait pas de compromis avec l'identité nationale". Sur les réseaux sociaux, les comptes de journaux, radios musicales mais aussi de simples internautes ont salué une "collaboration magique" avec une chanson qui montre "ce que l'Afrique du Sud a à offrir au monde". Certains sont même allés jusqu'à mettre sur le même plan la reine de la pop Beyoncé, devenue dimanche soir l'artiste la plus couronnée de tous les temps aux Grammy Awards, et le Sud-Africain Zakes Bantwini. Le parti de la gauche radicale, l'EFF (Combattants pour la liberté économique), a estimé que "cette victoire réaffirme une fois de plus le talent de l'industrie musicale sud-africaine". De nombreux artistes et groupes sud-africains ont déjà été récompensés lors de précédentes éditions des Grammys, dont l'ensemble vocal zoulou a capella Ladysmith Black Mambazo, le DJ Black Coffee ou encore une des légendes de la musique anti-apartheid Miriam Makeba.
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