Au moins un enfant a péri, et deux adultes, quand l'Esther Miracle, un navire mixte de transport de passagers et de fret qui reliait Libreville au port pétrolier de Port-Gentil a coulé en pleine nuit jeudi à quelques encablures des côtes. Le bilan provisoire est toujours, trois jours et demi après le drame, de trois morts et 34 disparus. Le gouvernement a établi à 161 le nombre des occupants --passagers et équipage-- qui avaient embarqué mercredi soir à Libreville. "Nous n'avons pas arrêté les recherches", a assuré à la mi-journée le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze lors d'une visite aux familles des disparus diffusée sur la chaîne de télévision publique Gabon Première. "A l'heure où nous parlons, un bateau avec des plongeurs tente de localiser l'épave. Nous n'arrêterons pas les recherches tant que nous n'aurons pas localisé l'épave et qu'on n'est pas sûrs d'avoir remonté tous les corps", a-t-il ajouté. Pour l'heure, 124 personnes ont été secourues vivantes. Quant à une rumeur sur les réseaux sociaux sur cinq rescapés retrouvés sur l'une des îles de Sao-Tomé-et-Principe, à plus de 300 km des lieux du naufrage, "nous avons vérifié auprès des autorités santoméennes, auprès d'Interpol et de la marine marchande, à l'heure où nous parlons nous, ces autorités ne confirment pas", a conclu le chef du gouvernement. Jeudi, le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat avait indiqué à l'AFP qu'une enquête pénale avait été immédiatement ouverte pour tenter de déterminer les causes du naufrage: soit une avarie ou une erreur de navigation, auquel cas "le propriétaire aura à répondre de mise en péril de la vie des passagers", soit "un cas de force majeure indépendant de la volonté de quiconque". La mer était calme dans la nuit de jeudi à vendredi. Le navire, dont on ignore la date de construction, avait été acheté et inauguré sur cette ligne en novembre dernier. Il appartient à la compagnie privée, Royal Cost Marine (RCM), qui restait injoignable vendredi. La très grande majorité des rescapés portaient des gilets de sauvetage parmi les dizaines que l'AFP a vu arriver à Libreville jeudi matin, débarquant de pirogues de pêcheurs, d'un patrouilleur de l'armée et d'une grande barge d'une compagnie de logistique pétrolière qui croisait non loin du naufrage, venus à leur secours.
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