Le tribunal antiterroriste du Caire a également condamné trois autres accusés à 15 ans de prison et trois encore à dix ans d'emprisonnement pour avoir "dirigé et rejoint un groupe terroriste entre 2015 et le 7 septembre 2019 ", a rapporté le journal d'Etat al-Ahram, sans dévoiler le nom du groupe. Quatre personnes ont été acquittées, selon la même source. Les verdicts, rendus mardi, peuvent faire l'objet d'un appel. Après l'éviction le 3 juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée, alors dirigée par le maréchal Sissi, devenu ensuite président, l'Egypte a été frappée par une série d'attentats perpétrés par des jihadistes et des islamistes. Des dizaines de responsables et de membres des forces de sécurité ont été tués dans ces attentats. Depuis son entrée en fonction en 2014, le président Abdel Fattah al-Sissi dirige une répression massive contre les islamistes et les dissidents, qui a conduit à l'emprisonnement de milliers de personnes. Les tribunaux égyptiens prononcent régulièrement des condamnations à mort ou de longues peines de prison à l'issue de procès de masse, suscitant la réprobation des Nations unies et d'organisations de défense des droits humains. L'année dernière, 215 accusés ont été condamnés à des peines allant de 10 ans de prison à la peine de mort dans une seule décision. Selon l'Initiative égyptienne pour les droits individuels, "39 accusés ont été condamnés à mort" en janvier 2023, et 46 autres ont reçu "des peines (de mort) provisoires" en attendant l'approbation du grand mufti, une formalité dans les affaires d'exécution de la peine capitale. L'Egypte a procédé au troisième plus grand nombre d'exécutions connues dans le monde en 2021, après la Chine et l'Iran, selon Amnesty International.
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