Burkina: au moins six morts dans une attaque de jihadistes présumés dans le centre-est

Infos. Au moins six personnes, dont trois supplétifs de l'armée et trois civils, ont été tuées mercredi lors d'une attaque de jihadistes présumés dans le centre-est du Burkina Faso, a appris l'AFP de sources sécuritaires et locales.

Burkina: au moins six morts dans une attaque de jihadistes présumés dans le centre-est

"Ce (mercredi) matin, vers 05H00 (GMT et locales), des hommes armés ont mené une attaque sur Bekouré", localité située près de la commune de Bittou, dans la région du Centre-est, a indiqué à l'AFP un habitant. "Trois civils et trois Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) ont été tués lors de l'attaque qui a duré plusieurs heures", a-t-il ajouté. "Plusieurs personnes ont également été blessées et d'importants dégâts ont été enregistrés, notamment des maisons incendiées par les assaillants", a-t-il ajouté. Une source sécuritaire a confirmé l'attaque, précisant que les blessés ont été évacués à Bittou, à une dizaine de kilomètres de Bekouré. "Une opération est en cours et les ratissages se poursuivent", a indiqué une autre source sécuritaire, qui affirme "attendre la fin des opérations pour établir un bilan". Les raids meurtriers attribués à des jihadistes présumés ne cessent de se multiplier au Burkina. Lundi, six civils ont été tués et un a été blessé lors d'une attaque de jihadistes présumés dans la région du Centre-ouest, selon le gouverneur de cette région. La semaine dernière, une cinquantaine de personnes ont péri dans ces attaques, dont 31 (22 civils et neuf membres des forces armées) dans une commune du nord du pays. Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de ses frontières. Les violences ont fait des milliers de morts - civils et militaires - et quelque deux millions de déplacés. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d'un coup d'Etat militaire le 30 septembre 2022 - le deuxième en huit mois - s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes".

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