"Le jury a voulu distinguer la décision courageuse prise en 2015 d'accueillir plus d'un million de réfugiés (...) quand au même moment tant de voix appelaient à clôturer l'Europe. Vous avez été, à ce moment-là, la vision du courage en politique", a déclaré Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco, mercredi lors de la remise du prix. "Respecter, préserver, partager les droits humains c'est la mission de chacun d'entre nous. Nous avons décidé qu'il était nécessaire de respecter ces principes dans notre politique migratoire. Cela n'a été possible que parce que nombre de personnes se sont retroussé les manches sur le terrain", a affirmé Mme Merkel à la tribune de la fondation Félix Houphouët-Boigny, du nom du premier président de la Côte d'Ivoire, décédé en 1993. En 2015 et 2016, Mme Merkel, qui a dirigé l'Allemagne pendant 16 ans, avait accueilli plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d'asile au pic de la crise des migrants notamment alimentée par la guerre en Syrie. "Nonobstant l'hostilité de l'opinion publique, vous avez pris la décision d'ouvrir les frontières allemandes aux réfugiés fuyant les zones de conflit. Vous avez rappelé à tous les dirigeants du monde leur devoir de solidarité envers tous les êtres humains", a souligné de son côté le président ivoirien Alassane Ouattara. Quelque 2.000 personnes étaient conviées à la remise de ce prix créé en 1989 et qui a récompensé par le passé Nelson Mandela, Yasser Arafat, Yitzhak Rabin, Lula ou encore François Hollande. Les anciens présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, aujourd'hui dans l'opposition, étaient également présents aux côtés de l'actuel chef de l'Etat. C'est leur première apparition publique commune depuis juillet dernier. Le président sénégalais Macky Sall, le président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest et chef de l'Etat Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo ainsi que le président de la commission de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, faisaient notamment partie des invités d'honneur de la cérémonie. La militante congolaise pour les droits humains, Julienne Lusenge, a par ailleurs reçu la mention d'honneur du jury, présidé par son compatriote, le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, pour son engagement pour les femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo.
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