La décision, discutée lundi par les présidents des groupes politiques, a fait l'objet d'un accord de principe et doit être entérinée lors d'une nouvelle réunion en avril, a-t-on appris mardi de sources parlementaires. La mesure vise a "augmenter les pare-feux" au Parlement européen, a expliqué à l'AFP un responsable de l'assemblée. S'ils souhaitent se lancer dans des activités de lobbyiste, les anciens élus devront être inscrits sur le registre des lobbyistes et seront accrédités sous cette qualité pour accéder au Parlement. Les ex-élus devront par ailleurs désormais "être enregistrés" pour rentrer au Parlement, a souligné le président du groupe du Parti populaire européen Manfred Weber. Ils bénéficieront d'une accréditation journalière. Ces dispositions sont la mise en oeuvre de l'une des 14 mesures annoncées par la présidente du Parlement, Roberta Metsola, pour éviter que ne se reproduise le scandale de corruption impliquant le Maroc et le Qatar qui entache la crédibilité de l'institution. Un nouveau train de mesures est en discussions et devrait être présenté en juillet, a-t-on précisé de source parlementaire. "Le Parlement européen a été touché par le scandale, mais d'autres institutions sont également concernées et cette réalité doit être abordée par toutes les institutions", a souligné mardi la présidente du groupe des socialistes et démocrates, Iratxe Garcia Perez. "Il faut que la Commission européenne balaie devant sa porte sur les scandales éthiques. Le ménage doit être fait ici, au Parlement européen et à la Commission européenne", a renchéri la co-présidente du groupe de la Gauche Unie, l'eurodéputée française Manon Aubry. L'ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri est l'un des personnages centraux de l'enquête menée par la justice belge et impliquant le Qatar et le Maroc. Trois personnes, dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili, sont actuellement en détention provisoire dans le cadre de cette affaire. Lors d'une vague d'interpellations et de perquisitions le 9 décembre à Bruxelles, les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d'euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises. Le Qatar et le Maroc ont fermement nié ces trois derniers mois être à l'origine d'une quelconque corruption.
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