Le juge Claise "n'est pas récusé", a simplement déclaré à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral. "Nous prenons acte de la décision de maintenir le juge en fonction. Si la procédure en récusation a pu faire en sorte d'obtenir une instruction impartiale, elle n'aura pas été vaine", a réagi de son côté l'équipe de défense de l'eurodéputé belge Marc Tarabella, actuellement écroué dans cette affaire, qui avait formulé la demande de récusation. L'élu socialiste belge, écroué le 11 février dans ce dossier, écarté du groupe Socialistes & Démocrates au Parlement européen, clame son innocence depuis qu'il est mis en cause. Il nie avoir reçu argent ou cadeau en échange de supposées interventions en faveur de puissances étrangères dans le cadre de son mandat d'eurodéputé. C'est précisément sur ce type de soupçons que portent les investigations du juge Claise, qui ont débouché le 9 décembre 2022 sur une vague d'interpellations à Bruxelles --dont celle de l'eurodéputée grecque Eva Kaili--, et la saisie d'environ 1,5 million d'euros en cash dans des valises ou des sacs. Les enquêteurs soupçonnent des versements provenant de hauts responsables du Qatar et du Maroc qui auraient ainsi monnayé des prises de position en faveur de ces deux pays dans la seule institution élue de l'UE. Doha et Rabat ont fermement contesté toute corruption. Depuis que le scandale a été éclaté, il a été établi que de grosses sommes d'argent ont transité par l'ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, qui a admis avoir orchestré la corruption. Ce "repenti", également placé en détention provisoire, a désigné Marc Tarabella comme un des destinataires de versements en espèces.
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