Une douzaine d'avocats de France, Belgique, Tunisie, Maroc et de Mauritanie ont annoncé rejoindre leurs confrères algériens et prendre la défense du journaliste. Ils ont appelé à "la libération immédiate" de M. El Kadi et à "la main levée des scellés" de ses médias. M. El Kadi, directeur de la station algérienne Radio M et du site d'information Maghreb Emergent, a été placé en détention provisoire le 29 décembre, après quatre jours de garde à vue. Il est soupçonné "d'avoir reçu des sommes d'argent et des privilèges de la part de personnes et d'organisations dans le pays et à l'étranger afin de se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l'Etat et sa stabilité", selon la Cour d'Alger. Au lendemain de l'interpellation de M. El Kadi, le siège de l'agence Interface Médias, qui édite Radio M et Maghreb Émergent, avait été mis sous scellés et le matériel saisi, selon ces médias. "Outre qu'il est présumé innocent et qu'il doit bénéficier de toutes les garanties du procès équitable, prévues dans les textes internes et les conventions internationales, a fortiori en sa qualité de journaliste, la détention provisoire n'est aucunement justifiée dans son cas", a encore ajouté le collectif d'avocat dans son communiqué. Début janvier, 16 patrons de presse de divers pays, dont le prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov, réunis par Reporters sans frontières (RSF), ont appelé à sa libération et à lever les entraves "inadmissibles" visant ses médias. L'Algérie figure à la 134e place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.