"Les condamnations dont il a fait l'objet (provocation à la haine raciale, violences en réunion), tout comme ses liens troubles avec le Kremlin, ne nous paraissent pas compatibles avec la mission de notre antenne", a estimé dans un communiqué la SDJ de la chaîne de l'Assemblée nationale. "La rédaction n'a été ni associée ni informée de cette interview", réalisée "par un éditorialiste extérieur", a poursuivi la SDJ. Kemi Seba, militant panafricaniste qui dénonce le "néo-colonialisme" des puissances occidentales en Afrique, a été interviewé par l'éditorialiste Yves Thréard dans le cadre d'une série d'entretiens avec des personnalités africaines. Enregistrée, l'émission devait être diffusée dimanche à 23h30 (22H30 GMT). Mais quelques heures avant, LCP avait annoncé sa déprogrammation, après des "discussions" avec le député français Renaissance (centre, majorité présidentielle) Thomas Gassilloud, président de la commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale. Kemi Seba "n'est pas un simple militant politique", avait déclaré M. Gassilloud à l'AFP, accusant l'intéressé d'être un "relais de la propagande russe" et de servir "une puissance étrangère qui alimente le sentiment anti-français". Condamné à plusieurs reprises en France pour provocation à la haine raciale et violences en réunion, Kemi Seba (de son vrai nom Stellio Capo Chichi) est l'ex-leader du groupuscule radical Tribu Ka. Ce groupuscule, qui prônait la séparation entre noirs et blancs, avait été dissous par le gouvernement français en 2006 pour antisémitisme. Son invitation sur LCP avait suscité de nombreux commentaires indignés, notamment de la part de Nathalie Loiseau, députée européenne et ancienne ministre chargée des Affaires européennes, ou de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). Après la déprogrammation de son entretien par LCP, Kemi Seba avait indiqué sur Twitter que l'émission était "sur (son) disque dur" et qu'elle serait diffusée par d'autres biais. Elle est depuis visible sur certains réseaux sociaux. La direction de LCP a affirmé au magazine Télérama que l'émission avait été téléchargée par Kemi Seba sur Dailymotion, où la chaîne diffuse ses contenus, avant qu'elle en soit retirée. LCP "est en train de prendre les mesures pour faire cesser l'exploitation contrefaisante" de cette vidéo qu'elle considère comme "volée", a également assuré la chaîne à Télérama. pr/pel/swi/ob [object Object]
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