Cette rencontre intervient deux jours après la visite mardi au Mali du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a promis son aide "à la région sahélo-saharienne et même aux pays riverains du Golfe de Guinée". Après leur séance de travail Abdoulaye Diop (Mali), Morissanda Kouyaté (Guinée) et Olivia Rouamba (Burkina), doivent s'adresser à la presse dans l'après-midi, selon le ministère burkinabè des Affaires étrangères. L'Afrique de l'Ouest a connu depuis 2020 une série de coups d'Etat au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, et l'instabilité du Sahel en proie à la violence jihadiste malgré la présence de forces internationales a fait le lit de la présence russe. Après le Mali, le Burkina, également ensanglanté par les violences jihadistes, vient de demander le départ des forces françaises de son territoire, sans pour autant envisager la rupture des relations diplomatiques avec la France, ex-puissance coloniale dans la région. Les autorités issues du coup d'Etat du 30 septembre 2022 perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré, le deuxième en huit mois, ont fait part de leur volonté de diversifier leurs partenariats. "Nous voulons vraiment scruter d'autres horizons, parce que nous voulons des partenariats gagnant-gagnant" a déclaré la semaine dernière le capitaine Traoré, ajoutant: "Si on ne peut pas nous permettre d'acquérir des équipements militaires dans tel pays, on va aller dans d'autres pays pour l'acquérir". Selon les Occidentaux, des mercenaires du groupe russe Wagner sont déployés au Mali, ce que dément Bamako qui reconnaît uniquement la présence d'instructeurs russes. Le capitaine Traoré a également démenti la présence de mercenaires de Wagner au Burkina, affirmant que "nos Wagner, ce sont les VDP", Volontaires pour la défense de la patrie, les supplétifs civils de l'armée.
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