Dans cette vidéo, les cinq jeunes femmes dansent en "crop top" laissant voir leurs ventres, leurs longs cheveux défaits, sur la chanson "Calm Down", tube afrobeats langoureux et sensuel du chanteur nigérian Rema, devenu planétaire après le duo enregistré avec la star américaine Selena Gomez. "A toutes les magnifiques femmes qui se battent pour un monde meilleur, vous êtes une source d'inspiration, je chante pour vous et je rêve avec vous", a déclaré Rema en retweetant la vidéo de la danse des jeunes femmes. La vidéo, tournée à Ekbatan, un quartier résidentiel de Téhéran, est devenue virale sur TikTok et d'autres réseaux sociaux la semaine dernière autour de la date de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. Le quartier Ekbatan, où vit une classe moyenne de jeunes cadres et de familles, a été le théâtre de nombreuses actions contre le gouvernement depuis un mois. Les comptes Telegram et Twitter aux hashtags "Shahrak Ekbatan" qui ont été les premiers à diffuser la vidéo ont rapporté que les autorités iraniennes ont inspecté les images des vidéo surveillance pour identifier les jeunes femmes. Mardi, ces comptes ont affirmé que les jeunes femmes avaient été arrêtées, détenues pendant deux jours, et forcées à enregistrer une vidéo dans laquelle elles expriment leurs regrets. Une vidéo a émergé sur les réseaux sociaux montant quatre femmes, leurs têtes voilées, et s'avançant l'une après l'autre pour exprimer leurs regrets d'avoir dansé sur la vidéo. L'AFP n'était pas en mesure de vérifier l'authenticité ni les circonstances dans lesquelles cette dernière vidéo a été tournée. Depuis la Révolution islamique de 1979, la loi iranienne impose à toutes les femmes le port d'un voile recouvrant leur tête et le cou, et dissimulant leurs cheveux. L'Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans. Cette jeune Kurde avait été arrêtée par la police des moeurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes. Après le début de la contestation, de plus en plus de femmes ont été vues tête nue en public ou ôtant leur foulard lors de manifestations. Mais rares sont celles poursuivies par l'Autorité judiciaire, qui a cependant annoncé le 10 janvier vouloir faire appliquer de nouveau une loi prévoyant de sévères sanctions pour les personnes ne respectant pas l'obligation du port du voile.
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