Les six migrants, qui avaient été placés en détention, ont été jugés coupables d'"outrage et violence envers des agents de la force publique, de dégradation de biens publics et d'entrée illégale au Maroc", a détaillé le site d'information Alyaoum24. Ils "n'ont pas eu accès à l'assistance judiciaire", a affirmé pour sa part le média spécialisé dans les questions migratoires Enass. La police les avait arrêtés le 16 janvier, à la suite de violents heurts durant l'évacuation de migrants campant sur un chantier d'extension du tramway de Casablanca, la métropole économique du royaume. Sur des images relayées sur les réseaux sociaux, on pouvait distinguer des migrants lançant des pierres et pourchassant des policiers sur une artère près de la gare routière Oulad Ziane. Un policier a été blessé et cinq véhicules de police ont été endommagés à la suite de ces violences, avaient indiqué des médias locaux. Le tribunal de première instance de Casablanca a assorti les peines de 60.000 dirhams (environ 5.500 euros) de dommages et intérêts à verser par chacun à la partie civile, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), précise Alyaoum24. Le quartier populaire de Oulad Ziane est épisodiquement le théâtre de tensions entre les autorités et les migrants installés illégalement dans des campements insalubres. Situé à la pointe nord-ouest de l'Afrique, le Maroc est un pays de transit pour de nombreux migrants, notamment en provenance de pays d'Afrique subsaharienne, qui cherchent à rejoindre l'Europe depuis ses côtes atlantique ou méditerranéenne. La lutte contre l'immigration clandestine est un dossier clé du partenariat entre le Maroc et l'Union européenne. Bruxelles a prévu une aide de 500 millions d'euros pour aider Rabat à la combattre.
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