Somaliland: des soldats attaqués par des milices, malgré un cessez-le-feu des autorités

Infos. Des soldats dans la région somalienne séparatiste du Somaliland ont été attaqués samedi par des "milices terroristes" qui ont été repoussées, a annoncé la télévision d'Etat du Somaliland, malgré un cessez-le-feu décrété la veille par les autorités.

Somaliland: des soldats attaqués par des milices, malgré un cessez-le-feu des autorités

Les violences ont démarré lundi entre les forces armées du Somaliland et des milices loyales au gouvernement central somalien dans la ville disputée de Las Anod, dans la république autoproclamée du Somaliland. Les affrontements avaient commencé quelques heures après que des chefs coutumiers du territoire de Sool, où se trouve Las Anod, avaient publié une déclaration s'engageant à soutenir "l'unité et l'intégrité de la République fédérale de Somalie", exhortant les autorités du Somaliland à retirer leurs forces de la région. Samedi matin, "l'armée nationale du Somaliland à Las Anod a été attaquée par des milices terroristes. L'armée nationale s'est défendue avec succès contre l'attaque et est actuellement en état d'alerte maximale dans sa base militaire de Las Anod", a annoncé dans un tweet la Somaliland National TV, la télévision d'Etat, sans donner plus de détails sur un éventuel bilan. Abdiqani Mahamoud Ateye, ministre de la Défense du Somaliland, avait annoncé vendredi soir dans un tweet un "cessez-le-feu inconditionnel". "Ils ont annoncé un cessez-le-feu la nuit dernière mais ils bombardent la ville" de Las Anod, a de son côté accusé lors d'une conférence de presse samedi Garad Jama Garad Ali, chef d'une milice en lutte avec la république autoproclamée du Somaliland, affirmant qu'un médecin avait été tué. Il est difficile d'obtenir un bilan précis des affrontements. L'ONU avait affirmé mardi qu'au moins 20 personnes avaient été tuées dans ces affrontements et a réclamé aux autorités une enquête. - "Situation humanitaire déjà fragile" - "Ces meurtres potentiellement illégaux surviennent juste un mois après qu'au moins 20.000 personnes ont été déplacées par des affrontements à Las Anod, et pourraient contribuer à de nouveaux déplacements, aggravant la situation humanitaire déjà fragile dans la région", avait souligné mardi Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, appelant "les autorités à mener une enquête crédible et impartiale". En janvier, des manifestations déclenchées par le meurtre fin 2022 d'un politicien local avaient secoué la ville, où les partis d'opposition et des groupes de défense des droits humains accusent les forces du Somaliland d'avoir alors tué plusieurs manifestants. Las Anod est revendiquée à la fois par le Somaliland et par la région semi-autonome du Puntland, loyale à Mogadiscio. Ancien territoire britannique, le Somaliland a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, acte non reconnu par la communauté internationale. Cette région de 4,5 millions d'habitants est restée depuis lors pauvre et isolée. Mais elle a connu une relative stabilité alors que la Somalie a été ravagée par des décennies de guerre civile et d'insurrection islamiste.

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