"Le vendredi 10 février, en fin de matinée un détachement de l'opération Almahaou, en patrouille dans la zone nord du département de Banibangou est tombé dans une embuscade complexe tendue par un groupe d'hommes armés terroristes", indique un communiqué du ministère, un terme généralement employé pour désigner les groupes jihadistes. Le bilan de cette attaque qui a eu lieu dans la localité d'Intagamey pourrait toutefois être bien plus lourd, le ministère évoquant "16 personnes disparues et 13 militaires blessés". Selon le communiqué, la riposte des soldats et "l'intervention prompte des vecteurs aériens" ont forcé les assaillants à se replier "vers un pays voisin", vraisemblablement le Mali, situé à quelques kilomètres de l'attaque. Le communiqué ne précise pas le nombre d'assaillants tués dans la riposte mais asssure que les assaillants ont emporté "plusieurs corps" dans leur repli. L'attaque s'est produite dans l'immense et instable région de Tillabéri, d'une superficie de 100.000 km2, qui se situe dans la zone dite "des trois frontières" aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Les premières attaques contre l'armée dans cette zone ont débuté en 2010 mais se sont intensifiées en 2017. Les autorités y ont lancé plusieurs vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali pour lutter contre les jihadistes, notamment l'opération Almahaou. Elles reçoivent l'appui dans le cadre d'un récent "partenariat de combat", de 250 soldats français. Après quelques mois d'accalmie, onze civils avaient été tués en octobre 2022, lors de plusieurs attaques. Mercredi, neuf personnes ont été tuées dans une attaque menée par "des terroristes lourdement armés" contre un site de réfugiés maliens dans la région de Tahoua, toujours dans la même zone. C'est dans cette même région de Tahoua que 141 civils avaient été massacrés le 21 mars 2021 par des jihadistes présumés dans plusieurs attaques menées contre plusieurs villages. Dans un précédent bulletin daté du 24 janvier, l'armée avait jugé "la situation sécuritaire relativement calme" et que "la poursuite de ses opérations avait "permis de maintenir une forte pression sur les groupes armées terroristes".
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