M. Lamamra, 71 ans, en poste depuis juin 2021 après un premier passage à la tête de la diplomatie algérienne entre 2013 et 2017, a été remplacé par Ahmed Attaf, qui retrouve à 69 ans un ministère qu'il avait dirigé entre 1996 et 1999, selon la présidence de la République. La nomination d'un nouveau chef de la diplomatie en Algérie survient dans un contexte de vives tensions avec le Maroc voisin, en particulier sur la question du territoire disputé du Sahara occidental. Le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc au front Polisario, soutenu par l'Algérie, depuis le désengagement en 1975 de l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU tandis que Rabat promeut une autonomie sous sa souveraineté. Lundi, le journal Le Matin d'Algérie s'était interrogé sur l'absence de M. Lamamra lors d'une importante visite de deux jours à Alger, les 12 et 13 mars, du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "C'est pourtant à lui (Lamamra, ndlr) que revenait la charge de l'accueillir" à Alger, rappelait Le Matin, en s'interrogeant sur d'éventuels "problèmes de santé" du ministre, une "disgrâce" ou des désaccords avec le président Tebboune. Le journal avait rappelé les efforts de M. Lamamra pour "redonner quelque lustre à une diplomatie moribonde héritée de (Abdelaziz) Bouteflika", l'ancien président qui a dirigé l'Algérie pendant 20 ans jusqu'à sa démission au printemps 2019 sous la pression du mouvement prodémocratie Hirak. Par ailleurs, au ministère de la Jeunesse et des sports, Abderrahmane Hamad succède à Abderezak Sebgag et au ministère des Transports, Youcef Cherfa, un ancien ministre du Travail, prend la place de Kamel Beldjoud.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.