Raila Odinga, leader du parti Azimio la Umoja, continue d'affirmer que l'élection présidentielle très serrée du 9 août 2022 lui avait été "volée" et que le gouvernement de William Ruto est "illégitime". M. Odinga a appelé à une manifestation lundi contre notamment l'inflation qui s'est élevée en février sur un an à 9,2% dans le pays d'Afrique de l'Est. "Nous avons reçu deux demandes arrivées tard hier et aujourd'hui dans la matinée. L'une venait d'Azimio la Umoja One Kenya, l'autre de la communauté des Affaires de Nairobi. Les deux groupes avaient l'intention d'organiser des manifestations pacifiques. Mais pour la sécurité publique, aucune n'a été accordée", a déclaré lors d'une conférence de presse Adamson Bungei, chef de la police de la capitale kényane, évoquant notamment le non respect du délai de trois jours pour déposer une demande de manifestation. Les organisateurs ont prévu de marcher vers State House, le palais présidentiel. "Je tiens à souligner que certaines zones telles que State House que certaines personnes envisagent, d'après ce que nous avons entendu, d'envahir ou de visiter, sont couvertes par les lois du Kenya et qu'il s'agit d'une zone restreinte pour les personnes non autorisées", a souligné Adamson Bungei. "Demain, c'est le 20 mars, je veux que les Kényans sortent en grand nombre et montrent leur mécontentement face à ce qui se passe dans notre pays", a martelé Raila Odinga devant ses partisans. Interrogé par l'AFP, le porte-parole de M. Odinga, Dennis Onyango, a affirmé que la "manifestation était toujours d'actualité". "Vous n'allez pas nous menacer avec des ultimatums, du chaos et de l'impunité. Nous ne le permettrons pas", a affirmé le chef de l'Etat William Ruto dans une église à Kapsabet, dans la vallée du Rift, demandant à Raila Odinga d'agir selon des moyens "légaux et constitutionnels". Selon les résultats officiels, M. Odinga a perdu face à William Ruto de quelque 233.000 voix, l'un des écarts les plus serrés de l'histoire du pays, et alors qu'il était soutenu dans ce scrutin par le président sortant Uhuru Kenyatta. Après l'annonce des résultats officiels en août, Raila Odinga, qui concourait pour la cinquième fois à la tête du pays avait évoqué des fraudes et rejeté les résultats. Son recours déposé devant la Cour suprême avait cependant été rejeté, les membres de cette dernière rendant un jugement unanime en faveur de William Ruto, en estimant qu'il n'y avait aucune preuve étayant les accusations de M. Odinga.
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