Plus de 185.000 déplacés au Somaliland en raison de violences, selon l'ONU

Infos. Des violences ont contraint plus de 185.000 personnes à fuir leur foyer dans la ville disputée de Las Anod, au Somaliland, région autoproclamée indépendante de la Somalie, a déclaré jeudi soir le Bureau local de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Plus de 185.000 déplacés au Somaliland en raison de violences, selon l'ONU

"Plus de 185.000 personnes ont été déplacées", écrit Ocha dans un communiqué, affirmant que 89% sont des femmes et des enfants, dont beaucoup n'ont trouvé d'autre refuge que l'ombre d'un arbre ou l'une des écoles qui ont fermé en raison des violences. Ancien territoire britannique, le Somaliland a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991, un acte non reconnu par la communauté internationale. Cette région de 4,5 millions d'habitants est restée depuis lors pauvre et isolée mais a connu une relative stabilité tandis que la Somalie était en proie à l'insurrection islamiste des shebab. Ces derniers mois ont cependant été marqués par des tensions au Somaliland. Des affrontements ont éclaté le 6 février entre les forces armées de la région et des milices loyales au gouvernement central somalien à Las Anod. Cette localité, bordant la frontière et stratégique en terme de commerce, a changé plusieurs fois de mains ces dernières décennies. Selon Ocha, des responsables de l'hôpital général de Las Anod ont fait état de 57 morts et de 401 blessés, répartis entre cette structure et trois autres de la ville. L'identité des victimes n'a pas été précisée. Quelques jours plus tard, le 10 février, les autorités du Somaliland ont décrété un cessez-le-feu. Mais dès le 12, elles ont accusé des milices d'avoir attaqué leurs soldats. Ocha, qui a mené ses recherches au cours du week-end dernier, fait état d'informations selon lesquelles des affrontements ont continué malgré le cessez-le-feu. Mogadiscio n'a pas directement répondu aux accusations des autorités du Somaliland. Le Premier ministre somalien Hamza Abdi Barre a affirmé vendredi "accueillir le cessez-le-feu et appeler à (...) un accès immédiat de l'aide humanitaire". "Avec des milliers de personnes déplacées, le besoin d'aide d'urgence est encore plus pressant désormais", a-t-il écrit sur Twitter.

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