Le bilan du naufrage d'un petit ferry au Gabon s'alourdit à 26 morts

Infos. Le bilan toujours provisoire du naufrage d'un petit ferry au large du Gabon le 9 mars est passé à 26 morts et onze disparus après que deux corps ont été repêchés lundi, a annoncé le procureur de la République de Libreville.

Le bilan du naufrage d'un petit ferry au Gabon s'alourdit à 26 morts

Onze jours après le drame, sur les 161 occupants de l'Esther Miracle officiellement enregistrés à bord lorsqu'il a appareillé pour rallier le port pétrolier de Port-Gentil dans la nuit du 8 au 9 mars, 124 ont été secourus vivants. Ce navire mixte de passagers et de fret de la compagnie privée Royal Cost Marine (RCM) a coulé en plein milieu de la nuit à dix km de la côte. Les recherches "ont mené à la découverte de deux corps de sexe masculin lundi", a déclaré sur la chaîne de télévision publique Gabon Première le procureur André Patrick Roponat. Le bilan la veille était de 24 morts et 13 disparus. Vendredi, le magistrat avait annoncé l'interpellation de 33 personnes depuis le drame dans le cadre d'une enquête pénale pour déterminer les causes du naufrage, notamment des fonctionnaires du ministère des Transports, de la Marine marchande et des cadres la RCM. Le navire, dont on ignore la date de construction, avait été inauguré sur cette ligne en novembre après avoir été modifié pour accueillir des passagers. Sa vétusté, ainsi que son inadaptation à transporter des passagers, ont notamment été mises en cause par des médias locaux, des familles et des collectifs de la société civile. Des naufragés ont également témoigné dans divers médias n'avoir pas été guidés par l'équipage lors de l'évacuation, être restés dans l'eau accrochés à des bateaux pneumatiques de secours qui prenaient l'eau ou à leurs bouées de sauvetage, de longues heures avant l'arrivée des premiers secours, notamment une barge d'une compagnie privée, malgré la proximité de Libreville. Le naufrage a eu lieu non loin de l'entrée du golfe qui abrite la capitale. "Il y a trop de négligences, de compromissions, de passe-droits et de petits arrangements, le secteur des transports est particulièrement concerné, qu'il soit maritime, terrestre ou ferroviaire", avait estimé vendredi le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, promettant des "sanctions administratives sans préjudice des sanctions pénales". "Je constate par ailleurs avec regret que le phénomène de la corruption dans notre administration devient préoccupant", avait conclu le chef du gouvernement, au lendemain de la démission du ministre des Transports, Brice Paillat.

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