"Les résultats de notre laboratoire de santé publique ont confirmé que la maladie était provoquée par le virus de Marburg", a déclaré la ministre de la Santé Ummy Mwalimu, appelant la population au calme "car le gouvernement a réussi à contenir la propagation de la maladie". Trois patients sont hospitalisés et 161 contacts sont suivis par les autorités, a-t-elle ajouté. "Il n'y a pas de raison de paniquer ou d'interrompre les activités économiques (...) Nous avons tout ce qu'il faut pour contrôler cette maladie contagieuse", a-t-elle dit. Le virus de Marburg est un pathogène très dangereux qui cause une forte fièvre souvent accompagnée d'hémorragies touchant plusieurs organes et réduisant la capacité du corps à fonctionner correctement. Il fait partie de la famille des filovirus, à laquelle appartient également le virus Ebola, qui a déjà causé plusieurs épidémies meurtrières en Afrique. L'hôte naturel du virus de Marburg est une chauve-souris africaine frugivore, qui en est porteuse mais n'en tombe pas malade. Ces animaux peuvent le transmettre à des primates vivant près d'eux, dont des humains. La transmission intra-humaine se fait ensuite par contact sanguin ou avec d'autres fluides corporels. Le taux de létalité de cas confirmés variait de 24 à 88% dans les précédentes épidémies, selon la souche du virus et le traitement des patients, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il n'existe pour le moment aucun vaccin ni traitement antiviral, mais des traitements expérimentaux, dont des dérivés sanguins, des immunothérapies et des thérapies médicamenteuses, sont en cours d'évaluation, a indiqué l'OMS. Onze personnes ont péri de la maladie à virus Marburg en Guinée équatoriale dans une épidémie signalée pour la première fois le 7 janvier.
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