"Selon les informations reçues de notre ambassade à Tripoli, les six Egyptiens détenus en Libye ont été libérés", a écrit le porte-parole du ministère, Ahmed Abou Zeid, sur Twitter. Plus tôt dans la journée, le ministère avait appelé dans un communiqué à leur libération, déclarant en faire "une priorité absolue". Les six Egyptiens, des chrétiens coptes, étaient "détenus dans un centre de détention de migrants dans l'ouest de la Libye, une zone qui échappe au contrôle des autorités libyennes", avait précisé le ministère. Ils "ont quitté l'Egypte munis de permis de travail pour l'Est libyen et s'étaient engagés à ne pas se rendre dans d'autres zones", avait-on précisé de même source. Un député égyptien, Mostafa Bakry, avait annoncé jeudi sur Twitter que six Coptes, de "simples travailleurs dans le domaine du bâtiment" étaient aux mains de "gangs criminels (...) depuis environ une semaine". Des médias proches de l'Eglise copte avaient indiqué de leur côté qu'une "rançon de 30.000 dollars" (28.000 euros) par personne avait été exigée par leurs "ravisseurs" pour les relâcher. Le ministère égyptien n'avait lui parlé ni d'enlèvement ni de rançon. La Libye est en proie à une inextricable crise politique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, avec des pouvoirs rivaux basés dans l'Est et l'Ouest, une myriade de milices armées et des mercenaires disséminés dans le pays, sur fond d'ingérences étrangères. Deux gouvernements se disputent actuellement le pouvoir: celui de Tripoli dans l'Ouest mis en place dans le cadre d'un processus de paix parrainé par l'ONU, et un exécutif rival soutenu par le camp de Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est. L'Egypte et les Emirats figurent parmi les principaux soutiens du camp du maréchal Haftar, tandis que la Turquie appuie le gouvernement de Tripoli. Malgré l'instabilité, de nombreux Egyptiens vivent en Libye, riche pays pétrolier, où ils travaillent principalement dans les secteurs du bâtiment, l'agriculture et le commerce de détail. En 2015, l'Egypte avait lancé des frappes aériennes de représailles visant des positions du groupe jihadiste Etat islamique en Libye après la diffusion d'une vidéo de l'exécution d'une vingtaine de coptes égyptiens en Libye.
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