M. Maïga est arrivé vendredi dans la ville de Gao pour un séjour de quatre jours incluant cette région éponyme, la plus grande dans le Nord, et celles de Bourem et Ansongo, selon un programme officiel transmis à l'AFP et des images sur la page Facebook de la Primature. Les deux dernières étapes à Bourem et Ansongo, prévues samedi et dimanche, ont été annulées pour des raisons liées à l'insécurité, a indiqué samedi à l'AFP un responsable administratif qui a requis l'anonymat. "Nous avons reçu des alertes d'attaques contre Ansongo et Bourem de dernière minute. On a informé les militaires de ces menaces. Nous avons aussi informé" les autorités administratives, a expliqué samedi à l'AFP ce responsable administratif. "Nous étions en pleins préparatifs pour accueillir le Premier ministre à Bourem et Ansongo" mais une autorité administrative "m'informe que le directeur de cabinet du Premier ministre l'a contacté pour lui dire que (ce dernier) ne sera plus à Bourem et à Ansongo", a déclaré le maire de Bourem, Hamadou Mahamane Touré, dans un message transmis samedi à l'AFP. Le Premier ministre Maïga s'était récemment satisfait de la liberté de mouvement des autorités, retrouvée selon lui dans tout le pays. "Aujourd'hui, il n'y a pas de portion du territoire malien où l'armée malienne ne peut pas aller. Ce n'était pas le cas avant la transition. Donc on a retrouvé l'entièreté de notre territoire national", avait-il déclaré 13 janvier. C'est la première visite dans le nord du Mali de M. Maïga depuis son retour le 5 décembre à ce poste dont il avait été éloigné depuis août à la suite d'un accident vasculaire cérébral à l'âge de 64 ans. Il devait durant son séjour dans le Nord, de vendredi à lundi, rencontrer des autorités locales, des soldats, remettre du matériel agricole et lancer des travaux d'infrastructures, selon le programme officiel. M. Maïga, un civil et vétéran de la politique nommé Premier ministre en juin 2021, dirige un gouvernement sous l'autorité de la junte portée au pouvoir par un premier coup d'Etat en août 2020 et confortée par un second en mai 2021. Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et à une grave crise à la fois sécuritaire, politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir au Mali par la force en 2020 ont poussé à la rupture l'alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022, et se sont tournés vers la Russie.
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