Le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l'Union africaine en 2021, le Burkina un an plus tard, après la prise de pouvoir par des militaires. L'assemblée des pays membres de l'UA a "réaffirmé la tolérance zéro contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement", a déclaré dimanche lors d'une conférence de presse Bankole Adeoye, responsable du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Le 36e sommet de l'UA se tient samedi et dimanche à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie. L'UA est prête à aider les quatre pays à "revenir à l'ordre constitutionnel", a poursuivi M. Adeoye. La démocratie doit être "protégée" et "s'enraciner" et l'Union africaine "demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir", a martelé Bankole Adeoye. Le Mali, le Burkina et la Guinée, trois pays d'Afrique de l'Ouest, ont également été suspendus par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Les pays membres de la Cédéao ont décidé samedi de maintenir ces sanctions et "d'imposer des interdictions de voyage aux membres du gouvernement et d'autres représentants" de ces pays, selon un communiqué signé par le chef de l'Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, à l'issue d'une réunion organisée en marge du sommet de l'UA. Les trois pays avaient demandé le 10 février la levée de leur suspension de la Cédéao, mais également de l'UA, déplorant les "sanctions imposées". Dans ces trois pays, le retour à l'ordre constitutionnel est théoriquement prévu en 2024 au Mali et au Burkina Faso, en 2025 en Guinée. Après le Mali, le Burkina Faso a également été ensanglanté par les violences jihadistes. L'organisation continentale s'est dite prête à "aider ces pays face au fléau du terrorisme". Le Mali, le Burkina et la Guinée avaient envoyé des délégations à Addis Abeba pour plaider la levée de ces suspensions. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, avait affirmé samedi que "ces sanctions ne semblent pas produire les résultats escomptés". "Bien au contraire, elles suscitent la défiance des Etats concernés et paraissent sanctionner davantage les populations", avait-il poursuivi.
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