A l'issue d'une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara, M. Lecornu a noté les "efforts remarquables accomplis dans la montée en puissance de l'appareil de sécurité en Côte d'Ivoire". "L'armée de Côte d'Ivoire n'a rien à voir aujourd'hui avec celle d'il y a 10 ans. Cela fait de la Côte d'Ivoire un pays de stabilité, dont le rôle de puissance d'équilibre régionale s'établit de plus en plus", a-t-il ajouté. M. Lecornu, dont c'est la deuxième visite en sept mois en Côte d'Ivoire, a également rencontré son homologue, le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara. Outre la situation sécuritaire dans la région, où plusieurs pays sont confrontés aux violences jihadistes et à des coups d'Etat, la question de la prédation des matières premières et du trafic de drogue ont également été abordées. La Côte d'Ivoire est l'un des plus solides alliés de la France en Afrique de l'ouest où l'ancienne puissance coloniale est de plus en plus contestée. Paris compte quelque 950 militaires au sein des Forces françaises en Côte d'Ivoire. "Le président Emmanuel Macron nous a demandé de réfléchir à la réarticulation de la présence française en Afrique", a expliqué M. Lecornu, détaillant les projets de partenariats avec la Côte d'Ivoire: une partie de "formation" de l'armée ivoirienne et une autre partie "plus capacitaire" concernant des équipements pour l'armée de l'air et de terre. Dimanche, le Burkina a annoncé la fin officielle des opérations de la force française Sabre sur son sol, quelques semaines après avoir dénoncé l'accord de défense liant les deux pays. L'an dernier, les forces françaises avaient été priées de partir du Mali voisin, gouverné comme le Burkina Faso par des militaires putschistes et également en proie à une grave crise sécuritaire.
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