La cour d'appel de Paris a rejeté sa demande, considérant que son maintien en détention constituait "l'unique moyen" de garantir sa présence au procès en appel, selon la décision consultée par l'AFP. Ce Franco-Tunisien de 47 ans avait été condamné le 13 décembre à dix-huit ans de réclusion criminelle, reconnu coupable d'avoir participé à la préparation de l'attentat jihadiste qui avait fait 86 morts et des centaines de blessés sur la promenade des Anglais le jour de la Fête nationale. Mohamed Ghraieb, qui avait comparu libre pendant les trois mois d'audience, avait été écroué en exécution de cette peine, dont il a fait appel. Dans son arrêt rendu mercredi, la cour d'appel de Paris relève que la peine à laquelle il a été condamné en première instance est "de nature à l'inciter à prendre la fuite" en Tunisie, où il "dispose d'attaches familiales", bien qu'il ne soit plus en possession de ses passeports français et tunisien. Les juges ont par ailleurs estimé que l'état de santé de Mohamed Ghraieb, hospitalisé à la suite de sa grève de la faim et qui avait perdu plus de 20% de son poids en quelques semaines, n'était pas "incompatible avec la détention". "Il est déterminé à poursuivre sa grève de la faim entamée le 15 décembre dernier en signe de protestation de son innocence", a déploré son avocat, Me Vincent Brengarth. Le procès en appel ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.
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