A ce jour, quatre personnes ont déposé plainte contre lui pour harcèlement sexuel, selon le parquet. Les policiers ont notamment auditionné mardi à Paris une ex-attachée commerciale de 29 ans qui travaillait à la succursale de Tanger, au Maroc, et qui a déposé plainte en octobre 2022, selon deux sources proches du dossier. Selon cette plaignante, qui a témoigné jeudi dans le quotidien Le Parisien, M. Bouthier "venait très souvent au Maroc, et il prenait toujours le temps de venir saluer ses collaborateurs." "Fin 2020, je reçois un coup de fil sur ma ligne directe. Il me dit qu'il a remarqué que je suis +coquine+ avec les clients et veut mon numéro de portable. C'est le grand patron, je n'ai pas le choix... Le soir même, il me fait des avances", a-t-elle encore détaillé. "Ma cliente attend que l'enquête permette d'établir clairement la responsabilité de Jacques Bouthier, et espère à terme obtenir la reconnaissance de son statut de victime. Elle souhaite aussi dénoncer la loi du silence qui régnait chez Assu 2000 et qui a permis à ce type d'agissements de perdurer", a commenté auprès de l'AFP son avocate, Me Anne-Claire Le Jeune. Sollicitée, l'avocate de M. Bouthier n'a pas souhaité s'exprimer. Au Maroc, huit collaborateurs de l'ex-patron français ont été renvoyés devant un tribunal criminel à Tanger, notamment pour "traite humaine" et "harcèlement sexuel", à l'issue d'une enquête ouverte après des plaintes déposée au printemps 2022. Les faits présumés se sont produits entre 2018 et avril 2022 dans des succursales de Tanger du groupe Assu 2000. Une des avocates des plaignantes marocaines, Me Aicha Guellaa, a confirmé à l'AFP que deux plaintes avaient également été déposées en France. Jacques Bouthier, 76 ans, est par ailleurs mis en examen à Paris depuis mai 2022 notamment pour traite des êtres humains et viols sur mineure. Il est aussi poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d'enlèvement et séquestration en bande organisée, ainsi que détention d'images pédopornographiques. Jusqu'alors incarcéré, il a obtenu lundi, pour des raisons médicales, sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, assortie d'une caution de 500.000 euros. jpa-sm-kao-edy/lbx/tes/cco
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