Au total, 138 rhinocéros ont été abattus par des braconniers à la recherche de leur corne, entre 2018 et 2022, avec un pic en 2021, avant de redescendre en 2022, a déclaré devant le Parlement la ministre du Tourisme, Philda Kereng. A titre de comparaison, entre 2012 et 2017, le Botswana avait recensé seulement deux rhinocéros victimes des braconneurs. La ministre a attribué cette hausse à "une demande accrue de corne de rhinocéros sur le marché international", essentiellement en Asie, et aussi "à un déplacement des organisations criminelles depuis d'autres États d'Afrique australe". L'Afrique du Sud voisine, haut lieu traditionnel du braconnage des rhinocéros, a connu ces dernières années une baisse constante du nombre d'animaux tués en raison de l'augmentation des patrouilles dans les parcs nationaux, ce qui a obligé les braconniers à partir chercher des cornes à chercher ailleurs. En Asie, les cornes de rhinocéros sont utilisées en médecine traditionnelle pour leurs effets thérapeutiques supposés. Selon la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES), il resterait au total 285 rhinocéros blancs et 23 rhinocéros noirs au Botswana. Le Botswana, qui a intensifié à son tour ses patrouilles anti-braconniers, a commencé ces dernières années à décorner ses rhinocéros, pour réduire leur attrait pour les braconniers, mais cela n'a pas eu l'effet escompté, car la souche de la corne résiduelle reste précieuse pour les braconniers.
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