Meurtre d'une prostituée péruvienne à Paris: le principal accusé dément lui avoir tiré dessus

Infos. Le principal accusé du meurtre d'une prostituée transgenre péruvienne près de Paris, un Egyptien de 25 ans, a maintenu vendredi sa version lors de son procès en appel: ce n'est pas lui qui a tiré sur la travailleuse du sexe dans la nuit du 16 au 17 août 2018.

Meurtre d'une prostituée péruvienne à Paris: le principal accusé dément lui avoir tiré dessus

Mahmoud Kadri avait été condamné à 22 ans ferme pour meurtre en bande organisée, en première instance en janvier 2022. Durant l'audience en appel, devant la cour d'assises à Créteil, en banlieue parisienne, ses quatre co-accusés l'ont de nouveau désigné comme porteur de l'arme et auteur du tir qui a tué Vanesa Campos, Péruvienne transgenre de 36 ans qui exerçait la prostitution au bois de Boulogne depuis deux ans. Ce qu'il a fermement démenti. Il avait bien l'arme en main ce soir-là, a-t-il expliqué. Mais il était "en renfort", "derrière" le groupe parti régler leur compte aux "protecteurs" embauchés par les prostituées transgenres sud-américaines, cibles depuis plusieurs années d'une bande de voleurs égyptiens qui détroussaient leurs clients. Voyant une voiture approcher, Mahmoud Kadri a alors couru vers le groupe et s'est retrouvé sur un chemin asphalté. Karim Ibrahim, lui aussi accusé du meurtre, a surgi devant lui, lui a arraché le pistolet des mains et est rentré dans le sous-bois. Mahmoud Kadri a ensuite "entendu des tirs", avant de voir revenir Karim Ibrahim. "+Tiens l'arme, cache-la+", lui a-t-il asséné. Ils sont ensuite allés cacher le pistolet dans les bois, a détaillé M. Kadri. Pourtant, plusieurs témoins ont dit l'avoir vu tirer sur Vanesa Campos, lui a rappelé la présidente de la cour. Des témoignages qu'il a aussitôt remis en cause, affirmant qu'"aucune preuve" ne venait les confirmer. Il a ensuite donné la même justification à cette expédition punitive que ses co-accusés: ils voulaient simplement intimider un des gardes du corps des prostituées. En première instance, neuf hommes, tous Egyptiens, avaient été condamnés. Un autre homme, Karim Ibrahim, comparaît en appel pour meurtre en bande organisée, et trois autres pour association de malfaiteurs et pour le vol de l'arme du crime. Mahmoud Kadri et Karim Ibrahim encourent la réclusion à perpétuité.

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