Allié de Téhéran, Bagdad joue le rôle de médiateur dans des discussions entre l'Iran et l'Arabie saoudite, grands rivaux et poids lourds de la région ayant rompu leurs relations diplomatiques en 2016. Les pourparlers, initiés en Irak en 2021, sont depuis plusieurs mois au point mort. Téhéran salue les "efforts" du gouvernement irakien "pour renforcer les pourparlers et la coopération entre l'Arabie saoudite et l'Iran", a déclaré Hossein Amir-Abdollahian lors d'une conférence de presse aux côtés du ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein. "Dans le cadre du renforcement de la coopération avec (...) les pays de la région, nous saluons une reprise des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite", a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie iranienne a également évoqué une médiation similaire en cours menée par Bagdad entre Téhéran et l'Egypte, pour réchauffer leurs relations. Il a aussi rappelé la venue en Iran "dans les prochains jours" de responsables de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), alors que les négociations de Vienne --visant à ranimer l'accord conclu en 2015 pour limiter les activités atomiques de l'Iran et lever les sanctions internationales-- est actuellement au point mort. Téhéran étant prêt "à prendre des mesures pour conclure les négociations" de Vienne, "sur la base des discussions précédentes et dans le respect des lignes rouges" définies par le pays. "Mais si la partie américaine choisit une autre voie (...) toutes les options sont sur la table", a-t-il prévenu. "Il est important pour l'Irak que les deux parties iranienne et américaine parviennent à s'entendre", a affirmé de son côté M. Hussein. Les deux ministres ont également évoqué "la situation à la frontière" entre l'Iran et l'Irak, selon le chef de la diplomatie irakienne. L'Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, une jeune Kurde arrêtée par la police des moeurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes. L'Iran a bombardé fin 2022 des factions de l'opposition kurde iranienne réfugiée dans le nord de l'Irak, les accusant de s'infiltrer sur son territoire pour y mener des attaques et surtout d'encourager les manifestations. Bagdad s'était alors engagé à redéployer ses gardes frontières pour limiter les tensions. "Le gouvernement irakien a pris une série de mesures pour protéger la frontière et nous sommes d'accord pour dire qu'il ne faut pas permettre à certains groupes de traverser cette frontière", a souligné M. Hussein. burx-sf/tgg/all
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