Le bilan du naufrage d'un petit ferry au Gabon atteint 30 morts

Infos. Le bilan provisoire du naufrage d'un petit ferry au large du Gabon le 9 mars est passé à 30 morts, et sept personnes restent portées disparues, selon un décompte des victimes annoncé samedi par le procureur de la République de Libreville.

Le bilan du naufrage d'un petit ferry au Gabon atteint 30 morts

Sur les 161 occupants enregistrés à bord de l'Esther Miracle lorsqu'il a appareillé de la capitale Libreville pour rallier le port pétrolier de Port-Gentil dans la nuit du 8 au 9 mars, 124 naufragés avaient pu être récupérés vivants. Ce navire mixte de passagers et de fret de la compagnie privée Royal Cost Marine (RCM) a coulé à dix km de la côte. Les recherches, entravées par les fortes pluies vendredi, "se sont poursuivies ce jour, et un seul corps a été retrouvé, de sexe masculin", a déclaré le procureur André Patrick Roponat sur la chaîne de télévision publique Gabon Première. "Les recherches se poursuivent, tout comme l'enquête avec les auditions", a-t-il ajouté, sans plus de détails. Le 17 mars, le procureur avait annoncé l'interpellation de 33 personnes dans le cadre d'une enquête pénale pour déterminer les causes du naufrage, notamment des fonctionnaires du ministère des Transports, de la Marine marchande et des cadres de la RCM. La vétusté du bateau, ainsi que son inadaptation à transporter des passagers, ont notamment été mises en cause par des médias locaux, des familles et des collectifs de la société civile. Des naufragés ont également témoigné dans divers médias n'avoir pas été guidés par l'équipage lors de l'évacuation, être restés de longues heures dans l'eau, accrochés à des bateaux pneumatiques de secours qui prenaient l'eau ou à leurs bouées de sauvetage, avant l'arrivée des premiers secours malgré la proximité de Libreville. "Il y a trop de négligences, de compromissions, de passe-droits et de petits arrangements, le secteur des transports est particulièrement concerné, qu'il soit maritime, terrestre ou ferroviaire", avait estimé le 17 mars le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, promettant des "sanctions administratives sans préjudice des sanctions pénales". "Je constate par ailleurs avec regret que le phénomène de la corruption dans notre administration devient préoccupant", avait conclu le chef du gouvernement, au lendemain de la démission du ministre des Transports, Brice Paillat.

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