Lundi, "vers 4 heures du matin, le chef du village Kimpasi, dans le groupement de Kisia-Ngasi, a été tué dans sa résidence par des assaillants venus de Kwamouth", a déclaré à l'AFP Amédée Bangambuma, administrateur du territoire de Bagata, dans la province de Kwilu. Dans ce groupement (ensemble de villages) de Kisia-Ngasi, "douze villageois avaient été tués dans une ferme vendredi par des assaillants (...). Le chef du groupement venu s'enquérir de cette situation a aussi été tué", a-t-il ajouté, indiquant que toutes les victimes sont des membres de la communauté Teke et ont été tuées à la machette. Le groupement de Kisia-Ngasi se trouve dans une zone enclavée. Il n'y a pas sur place de forces de sécurité et le poste de police le plus proche est à environ 100 km, a expliqué M. Bangambuma. Pour ce responsable administratif, les auteurs de ces tueries sont des miliciens venus "du territoire de Kwamouth, de l'autre côté de la rivière, et qui viennent agresser des Teke dans le territoire de Bagata", dans la province voisine de Kwilu. Le territoire de Kwamouth est situé dans la province de Maï-Ndombe, en proie à des violences communautaires qui ont démarré en juin dernier autour d'un conflit foncier entre les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d'environ 200 kilomètres, et les Yaka, venus s'installer après eux. Les violences, qui se sont ensuite étendues à la province du Kwilu, ont fait au moins 180 morts l'année dernière, selon le gouvernement de Kinshasa. Les Nations unies ont chiffré à plusieurs dizaines de milliers le nombre de déplacés, chassés de leurs villages par le conflit et dont certains se sont réfugiés au Congo-Brazzaville voisin. Après une accalmie, les violences ont repris au début de ce mois, quand au moins 15 personnes ont été tuées dans l'attaque de deux villages par des hommes armés. Selon des témoignages, des centaines de Teke ont fui leurs villages et abandonné leurs champs. "Les Teke vivent dans un climat de grande panique, ils ont peur de se faire tuer à tout moment", a expliqué l'administrateur Bangambuma.
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